Le quid de la question des immigrés en France.
Résolument déterminés pour mener un combat pour l'égalité des droits, nous ne pouvons accepter que notre pays s'alimente des cerveaux des pays du sud (immigration choisie) pour les exploiter sur place et les éjecter. C'est pourquoi nous réclamons le droit au séjour et au travail pour ces immigrés et demandons l'abrogation de la procédure administrative d'expulsion. Nous proposons une autre conception de la citoyenneté non seulement fondée sur le fait d'être né dans un pays ou d'avoir opté pour une nationalité, mais également reconnue à ceux qui vivent et travaillent dans ce pays, le droit de vote reconnu pour les élections locales aux immigrés. Par leur travail, les immigrés ne contribuent-ils pas à l'enrichissement national, n'alimentent-ils pas le budget en payant les impôts directs et indirects? Ne participent-ils pas au financement des collectivités locales par leurs impôts locaux? Ne sont-ils pas tributaires des décisions prises par les élu(e)s que ce soit au niveau de leurs droits comme à celui de leurs conditions de vie? Mais ils n'ont aucun droit d'expression politique: ni électeurs ni éligibles, ils n'ont aucun contrôle sur les décisions qui le concernent. Pour les femmes restées au pays vivant séparées de leurs maris avec la charge d'élever seules leurs enfants et dépendantes de la réception du mandat de Western Union, nous demandons le droit au regroupement familial (qui est mis à mal actuellement) sans aucune condition.
Nous sommes formellement résolus à combattre le racisme et sommes pour le droit à la différence, parce que la tendance est aujourd'hui de revenir à la politique assimilationniste de 1974. Contrairement aux pratiques du moment qui, pour rappeler aux immigrés qu'ils ne sont pas d'ici, qu'ils devraient "rentrer chez eux", parle de droit à la différence, pour nous le droit à la différence c'est: - le maintien de la langue d'origine et de façons de vivre propres à une communauté, - la possibilité de s'exprimer et de s'organiser à leur façon au sein des structures associatives, - le droit de vivre et de travailler en France sans aucune contrainte de normes culturelles.