Penser éthique serait-il une règle de jeu politique?

Publié le par MASHIMANGO

Au diable les pauvres! Je travaille pour les CAC 40: ce qui est bon pour le patronat est bon pour la France. c'est en cette phrase que peut se resumer les 10 mois du règne Sarkozy et son UMP. Pour les Français, le Président de la République n'est pas à même d'honorer ses promesses que d'aucuns se demandent si penser éthique serait une règle jeu politique.

L'éthique est une façon de penser. C'est aussi une façon de faire parce que, plus souvent, l'on fait ce que l'on pense. Etre moral, ne signifie-t-il pas faire ce qu'il faut faire? Que signifierait alors penser éthique? C'est tout simplement penser en termes de conformité aux règles, omplicites et explicites; penser en fonction des contributions que l'on peut apporter, mais également en fonction des conséquences de ses actes pour soi-même et pour la société. 

Huit points cristallisent de notre questionnement:
1) Penser éthique c'est penser au bien être d'autrui, y compris celui des non participants. Il s'agit de tenter de maximiser les intérêts de chacun, en tenant compte de tout le monde: les riches et les pauvres, jeunes et vieux, hommes et femmes, citadins et paysans, patrons et ouvriers.

2) Penser éthique  c'est se considérer comme membre du monde et non comme comme un individu isolé. 

3) Penser éthique c'est obéir à la loi, mais pas se fier seulement  aux textes. Bien entendu, on doit obéir à la loi et s'y conformer au sens le plus évident. Cependant, il faut admettre que l'éthique ne se limite pas au respect de loi. Non seulement certains comportements (immoraux) ne sont pas répréhensibles, mais aussi la loi n'indique pas toujours clairement la voie à suivre et, en voie deconséquence, bien des cates qui ne sont pas illégaux ni immoraux sont néanmoins repoussants, dégoûtants, injustes et contraires à l'éthique même comme l'étalage de sa vie privée devant les cameras.

4) Penser éthique c'est se considérer, ainsi que son entreprise, comme faisant partie intégrante de la société. D'autant plus que les Chefs d'entreprise sont des citoyens dans la société. Ils doivent partager la trame des sentiments qui la constituent et apporter même une large part. Ceci étant, les entreprises ne vivent pas en vase clos: elles existent et prospèrent parce qu'elles bénéficient de la société. par conséquent, elles doivent la servir et ne doivent pas la nuir. On dit parfois que le monde des affaires a ses propres codes de conduite morale différent des règles qui régissent la société  dans son ensemble. Telle n'est pas notre opinion. Le monde de business est soumis aux mêmes règles morales que le reste de la population parce que  nous formons tous ensemble un tissu social qui nous englobe. Dans le cas contraire, nous sommes vraiment mal partis.  

5) Penser éthique c'est se conformer aux règles. Il semble que je me répète. NON.  Je souligne ici la règle la plus évidente  et la plus incontournable, et la signification la plus acceptable  de la conformité. ON peut mettre en cause la pertinence d'une règle morale et/ou avoir des questions d'interprétation. Mais, en tant que «impératifs catégoriques» (Kant), elles constituent une exigence absolue  et sans compromis  qui s'appliquent à tous. Certes, il est difficile de les appliquer, mais il faut admettre que les règles morales sont au coeur de l'éthique. Il ne peut pas y avoir d'éthique, de commerce, de politique sans elles.

6) Penser éthique c'est rester objectf. Il est vrai que l'éthique n'est pas une science. Toutefois, elle a un point commun avec celle-ci. Ses règles s'appliquent à tous et il est essentile de se placer de l'autre côté, c'est-à-dire du point de vue ou à la place d'autrui. En effet, le fait qu'ue action soit moralement juste est totalement indépendant du fait qu'elle soit  ou non dans l'intérêt de son auteur ou de ses opinions personnelles.

7) Penser éthique c'est se poser la question: «Quel type d'individu ferait une telle chose?». Il s'agit de trouver «The right man (or the right  woman) at the right place (l'homme ou la femme qu'il faut à la place qu'il faut). 

8) Penser éthique c'est respecter les coutumes des autres, mais pas aux dépens de sa propre éthique. 

Tout bien considéré, penser l'éthique, finalement, ce n'est rien autre  que se considérer soi-même comme citoyen et mettre ses actions au bénéfice de la collectivité, en ayant le souci du bien-être des autres et, en retour, un certain amour-propre, un respect pour soi-même. Comme le souligne Peter Drucker, je cite: «c'est être capable de se regarder dans le miroir quand on se lève le matin». En pensant éthique, on ne peut devenir plus mauvais, on ne peut devenir que meilleur.

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