Au-delà de chacun pour soi.

Publié le par MASHIMANGO

 

Nous nous noyons dans l'information alors que nous avons besoin de connaissance. Quel est le problème? A qui revient le problème? Qui est concerné le problème? Il ne s'agit pas d'un problème personnel. C'est une question d'ethique, le problème de l'individu dans la société, la question de "bonne vie" de nous tous. Mais qu'est-ce que la "bonne vie" dans la France d'aujourd'hui?

Pour répondre à la question, l'on se doit d'éliminer toutes les fausses pistes. On dit souvent qu'il n'y a plus d'argent pour maintenir l'Etat providence, pour la solidarité publique. Cette idée traduit la perversion qui s'est recemment manifestée à travers le règne de "cahucun pour soi" quasi institutionnel qui met en péril les différentes solidarités déjà en place. L'idée, telle qu'elle est traduite, va au-delà de la théorie d'Adam Smith qui, comme le souligne dans Le traité sur les "sentimanets moraux", n'a jamais  admis cette conception politique en vogue. Si l'on réfléchit profondement à la raison invoquée - "sortir de l'immobilisme" - l'on s'aperçoit que l'intérêt des plus modetses est beaucoup mis à mal par la politique actuelle: comment justifier les franchises médicales, la crise hospitalière, transfert de responsabilité aux collectivités locales sans transfert des moyens, la chasse aux "sans papiers" et d'autres regressions sociales actuelles?

La notion de "bien vivre" consiste à cultiver la famille, la dignité et l'amour-propre de ses concitoyens. On pourrait sans blasphémer, les qualifier de valeurs spirituelles parce qu'elles donnent un sens à la vie et sont reconnus par la sagesse populaire depuis fort longtemps. C'est donc avant tout une relation entre les êtres humains, dans laquelle l'argent est peut-être un moyen, mais en aucun cas la seule mesure. Cela étant, la vie des hommes ce n'est pas le marché, mais un travail pour tous, un logement pour tous, une assurance-maladie pour tous, ... bref, une vie décente qui représente non pas de l'excellence, mais de la reconnaissance, de la dignité, de l'admiration et de l'amitié. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ne dispose-t-elle pas que "toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ... et à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et son bien être"?

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